Qui consulter ?
Psychologue, Psychiatre, Psychanalyste, thérapeute ?
Pour un patient en recherche de soutien psychologique, il peut s'avérer difficile de s'y retrouver dans toutes ces appellations.
Cet article vous propose d'y voir un peu plus clair.
Qu'est ce qu'un psychologue, un psychothérapeute et un psychiatre ?
Un psychiatre est un médecin spécialisé en santé mentale. En tant que médecin, il appartient à l’ordre des médecins, les consultations sont remboursées par la sécurité sociale et il peut prescrire des médicaments.
Un psychologue est un professionnel diplômé d’un Master universitaire. Il existe plusieurs spécialités en psychologie, dont la plus connue est la psychologie « clinique ». Pourtant, d’autres spécialités existent : le psychologue social, le psychologue de la santé, le psychologue scolaire, le psychologue du travail etc. Tous les psychologues ont 2 points en commun :
- le parcours universitaire de Licence (sur 3 ans) comporte un tronc commun et inclut plusieurs disciplines : la psychologie du développement, la neuropsychologie, la psychométrie, la psychopathologie etc. Les 2 années suivantes de Master sont dédiées à la formation sur la spécialité choisie par l’étudiant. Pour être psychologue, l’étudiant doit avoir validé ses 3 années de licence, ses 2 années de Master et avoir réalisé un stage de fin d’études de minimum 500 heures.
- Ils respectent tous le code de déontologie des psychologues.
Les psychologues, quel que soit la spécialité choisie sont également inscrits, au terme de leur cursus, au registre des professionnels de santé et disposent d’un numéro Adeli, fourni par l’Agence Régional de la Santé (ARS).
Le rôle du psychologue varie selon la spécialité retenue par le professionnel : prévention, soutien individuel, évaluation psychologique, accompagnement thérapeutique en cas de souffrance moral. Il peut exercer en institution (hôpital, école etc.), en entreprise (le psychologue du travail par exemple) ou en cabinet.
En outre, parmi toutes ces spécialités en psychologie, seule les Master universitaires portant la mention « clinique » apportent au psychologue le titre de psychothérapeute. En effet, le titre de psychothérapeute est réglementé par l’État et son usage est strictement réservé aux professionnels inscrits au registre national des psychothérapeutes.
Mais concrètement, quelle différence y-a-t-il entre un psychologue et un psychothérapeute ?
Le psychologue a pour fonction l’étude des comportements humains. Il n’est pas forcément « psychothérapeute ». Par exemple, un psychologue du travail peut choisir d’exercer en entreprise et gérer uniquement des fonctions autour du recrutement, de la gestion de la formation et non de la « santé mentale au travail ». Dans le cas où il souhaiterai prendre en charge des patients en souffrance psychologique au travail, ce dernier peut se spécialiser en psychopathologie clinique du travail ou en psychothérapie.
Le psychothérapeute a pour vocation d’accompagner, soutenir et aider le patient en situation de souffrance psychologique. Il est formé à la psychopathologie et propose un cadre thérapeutique clair au patient.
Donc les psychologues dont la mention « clinique » n’apparait pas dans leur Master n’ont pas vocation à prendre en charge des patients lors de consultations en cabinet ?
Au départ non !
Dans le cas où la mention « clinique » n’apparait pas dans l'appellation de son Master, il n’est pas psychothérapeute reconnu par l’ARS et n’a donc pas vocation à proposer des consultations « thérapeutiques » aux patients.
Un petit exemple : lors d’un bilan professionnel, un psychologue du travail peut repérer des difficultés psychologiques chez la personne qu’elle accompagne. Dans ce cas, il se doit de lui en faire part et peut lui suggérer d’aller consulter un psychologue « clinicien » ou un psychothérapeute.
Il est donc important, si ce psychologue du travail non clinicien souhaite devenir psychothérapeute, qu’il se forme auprès d’un institut de formation agréé, qui lui fournira un cadre théorique et des règles de pratiques reconnues (thérapie comportementale et cognitive, thérapie familiale, thérapie EMDR, thérapie systémique etc.). Ces cycles de formation sont coûteux et longs (2 à 3 ans) mais ils sont gages de sérieux car ils s’inscrivent dans une démarche scientifique rigoureuse et permettent au professionnel de bénéficier de « supervision ». Il s’agit d’échanges entre professionnels sur leur pratique, dans un but d’amélioration de la prise en charge thérapeutique des patients.
Se peut-il que le psychothérapeute ne soit pas psychologue ?
Oui…
Le titre de psychothérapeute existe également « indépendamment » du titre de psychologue. Donc un psychothérapeute n’est pas toujours psychologue !
Dans ce cas, le professionnel a suivi une formation agréée par l’ARS dans un centre de formation agréé, sur un cycle long et avec des stages associés. La formation permet au psychothérapeute de disposer de connaissances solides en psychopathologie ainsi que la maîtrise d’un technique thérapeutique reconnue.
Bien que des exceptions existent, les formations ouvrant le droit au titre de psychothérapeute sont majoritairement accessibles aux professionnels de santé déja inscrits sur le répertoire ARS (psychologues, psychiatres, médecins etc.).
Et la psychanalyse ?
Le titre de psychanalyste n’est pas reconnu par l’Etat.
La psychanalyse est un courant de la psychologie, associé à Freud.
Les professionnels exerçant l’activité de psychanalyste ne sont pas toujours formés à la psychologie, ni à la psychothérapie. Dans ce cas, ils ne sont pas des « professionnels de santé » inscrits au registre des professionnels de santé de l’ARS.
Selon l’Institut Française des Psychanalystes (extrait du site internet) :
« Les psychanalystes devraient idéalement pouvoir justifier d’un diplôme de niveau bac + 5, en psychologie, en psychopathologie ou en psychanalyse, ou, si tel n’est pas le cas, d’un équivalent dans un autre domaine scientifique témoignant d’une capacité d’approfondissement d’un travail ordonné et évalué. Dans cette optique, la parfaite connaissance et la complète assimilation des concepts de la psychopathologie sont indispensables. Il existe aujourd’hui des formations en psychopathologie et en psychanalyse, de qualité variable selon le degré d’idéologie dont elles peuvent être imprégnées, dont quelques-unes sont agréées pour le titre de psychothérapeute, dispensées en particulier au sein de cursus universitaires. Les psychanalystes doivent naturellement procéder à la transparence des questions touchant au nombre de séances requis, au coût des séances, à la matérialité du paiement (…).»
En conclusion :
Si vous recherchez un professionnel de la santé spécialisé en psychologie et reconnu par l’Etat, voici les renseignements que vous pouvez recueillir :
Quel que soit l’intitulé de son titre - Psychiatre, psychologue, psychothérapeute, psychanalyste :
- Le professionnel dispose-t-il d’un numéro Adeli, délivré par l’ARS ?
- En général, le numéro Adeli est disponible sur le site internet du professionnel et vous pouvez également vous rendre sur le site de l’ARS, rubrique « annuaire des professionnels de santé ».
- Quels diplômes disposent le professionnel ?
- Master universitaire en psychologie ?
- Avec mention « clinique » ou non ?
- Si non : est-il bien référencé parmi les psychothérapeutes de l’ARS ?
- S’il est psychothérapeute, est-il inscrit à une Fédération ou une association reconnue ?
- Le professionnel est-il transparent sur sa pratique : la patientèle accueillie (adultes, enfants), sa méthode, le lieu des consultations, ses tarifs ?
Quel que soit l'appellation, si le professionnel n’a pas de numéro ADELI délivré par l'ARS, il ne s'agit pas d'un professionnel de la santé reconnu par l’Etat.
Mon parcours :
Je suis Psychologue sociale et Ergonome, formée à l’université de Rennes.
Mon Master s’intitule « Master en Psychologie Sociale du Travail et des Organisations, parcours Ergonomie et Psychologie des Facteurs Humains » et mon numéro ADELI est le suivant : 359326428.
Je me suis spécialisée en psychologie clinique et psychopathologie du travail au Cnam de Ploufragan et en thérapie EMDR Europe à l'EDEPHE de Nantes.
Je suis également une formation à l’AFTCC de Rennes pour devenir psychothérapeute en Thérapie Comportementale et Cognitive (TCC) et intervenir auprès d’adultes, adolescents et enfants sur des pathologies liées à l’anxiété, la phobie, les tocs, les symptômes dépressifs, les TDA-H ou encore la gestion de la douleur chronique.
Actuellement, je propose principalement des consultations individuelles aux adultes qui ressentent le besoin d’être accompagnés dans le domaine de la santé au travail (burn-out, vécu de situation de violence au travail, période d'invalidité, orientation ou transition professionnelle etc.).
Je peux également proposer des accompagnement spécifiques en régulation émotionnelle ou en gestion de conflits.
Je dispose d’une connaissance des organisations et entreprises de la fonction privée et publique : j’ai exercé sur des fonctions de Ressources Humaines durant une dizaine d’années, à la fois en gestion, en développement et surtout en santé au travail. Cela me permet d'apoorter des conseils sur la règlementation liée au droit social et à la santé au travail.
En tant que Psychologue sociale et Ergonome, j’interviens en organisation sur des sujets spécifiques tels que les Risques Psychosociaux (RPS), la prévention en santé au travail, l’analyse de poste etc. Je propose également des sessions d’Analyse de Pratique Professionnelle.